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Réalités informatiques

13 mars 2010

Parts de marché des navigateurs… gratuits

ou l'art de chiffrer l'invisible

ZDNEt vient de se fendre d'un article intitulé « Chrome est le seul navigateur à avoir augmenté sa part de marché en février »

Je voudrais bien que l'on m'explique comment on pourrait déterminer des parts sur un marché de produits gratuits.

Sur un marché payant, deux méthodes me semblent aller de soi :
- interroger les vendeurs
ce qui est un leurre de première catégorie car on se doute bien que chacun avancera des chiffres invérifiables par tout autre qu'eux.

- interroger le parc
Pour ce faire, il faudrait créer un site-test en priant qu'un nombre « confortable » d'internautes viennent le visiter. Dès lors, l'outil de statistiques pourrait recenser les navigateurs mis en œuvre.

Las ! Il est illusoire de penser que le nombre de visiteurs soit représentatif. Le nombre « confortable » en question, vous le situez à combien, vous ? Ensuite, il faudrait que l'identification du navigateur soit fiable. Personnellement, l'identification de mon navigateur est déguisée pour bien faire comprendre que l'espionite ne me plaît pas.

Malheureusement, certains sites pratiquent une discrimination qui fait que, si vous n'êtes pas identifié comme utilisateur Internet Explorer ou, à la limite, FireFox, l'accès vous est refusé. Vous n'avez alors pas d'autres choix que de modifier l'identification de votre navigateur si vous le pouvez, ou carrément utiliser autre chose !

Comment, dans ces conditions, obtenir

des statistiques sérieuses et,

partant,

une évaluation correcte des parts de « marché » ?


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13 mars 2010

Vous avez dit « écologie » ? (ou les écotartufes)

Il est dans l'air du temps de badigeonner tout en vert pour se donner un parfum de sainteté. Ceux qui le font avec le plus de légitimité sont les militants directement impliqués dans la cause écologique. Les autres le font par opportunisme médiatique et/ou politique et n'intéressent personne.

Chacun y va donc de son conseil, qui sur la façon de ne pas abîmer la couche d'ozone, qui sur l'économie de carburant ou sur les mérites de la lessive de cendre . Pour ce faire, Internet est de plus en plus utilisé est c'est donc tout naturellement par mail que se propage la bonne parole et que les discussions s'étalent. Or, comme n'importe quelle communauté, Internet a ses règles, pourtant toutes inspirées du simple bon sens et qui, donc, devraient être spontanément appliquées. Elles ont pourtant été particulièrement violées depuis la rue internétienne des années 94-95. Celles-ci sont, de manière condensée, explicitées dans « l'art de la citation »

C'est en effet sur le support « mail » que se relèvent les pires violation de Netiquette. Parmi celles-ci, le « top-post » reste sans conteste le cancer numéro 1. Le « top-post » consiste à répondre à un mail :

- en plaçant la réponse avant

- en recopiant ce dernier intégralement en dessous

La bêtise — je reste poli — est double. D'abord,

depuis quand les réponses précèdent-elles les questions ?


Ensuite,

Pourquoi recopier in extenso un mail auquel, bien souvent,
on ne fait que répondre de façon très globale ?


Pour le dire autrement, pourquoi ne pas se comporter par écrit comme on se comporte oralement ? Que l'on agisse par mimétisme en voyant la majorité des internautes d'opérette faire ainsi peut encore se comprendre mais venant de personnes qui se disent pétries d'écologie fait quelque peu foutage de gueule.

Partant du top-post, de nombreuses — et ravageuses — extrapolations se perpétuent quotidiennement comme on le voit. Ici, il y a top-post sur top-post. On pourrait penser que le summum est alors atteint. Non pas. Nombre de listes de diffusion sont utilisées par leurs abonnés pour envoyer... une réponse personnelle, multipliant parfois par plusieurs centaines de fois la pollution initiale. Là encore, le cumul des barbarismes s'effectue dans la plus totale indifférence, à commencer par celle du modérateur de la liste.


« modérateur »
voilà encore un mot,
une fonction
devenue complètement vide de sens

Pourtant, l'époque n'est si loin où l'on avait de véritables modérateurs, c'est-à-dire des personnes qui jouaient le censeur de bon aloi, veillant rigoureusement à la fois sur le fond et sur la forme des mails échangés par une collectivité. Qu'une incartade survienne et le récalcitrant se voyait:
- au mieux, censuré
- au pire, désabonné d'office de la liste, voire de l'hébergeur de liste.

Il n'avait alors plus aucun moyen de se réabonner.

Une rapide calcul permet de voir qu'un top-post comme celui-là représente 2 lignes utiles pour un « poids » total de 57 lignes.

Ce qui fait donc 96,5% de pollution

Ceci multiplié par le nombre de destinataires indûment contaminés... Et le tout multiplié par le nombre de pollueurs qui vont agir à l'identique(*)...

Car tout le monde ne possède pas de liaison rapide. Il faut donc, quand c'est le cas, se « payer » une liaison modem en espérant qu'il n'y ait pas de coupure car c'est alors tout le processus qu'il faut recommencer. Même chose pour les pays où non seulement les liaisons de type ADSL n'existent pas mais où celles-ci sont de très moyenne qualité, ce qui oblige, là encore, à d'incessantes reconnexions.

De quel droit certains condamnent-ils d'autres à un surcoût téléphonique ?

Et je ne parle pas d'autres inconvénients, excessivement pénibles sur le terme. Ainsi, notre top-post-type reprend-il intégralement un mail déjà reçu par toute une communauté — ici, une liste de diffusion. Celui-ci pouvait être aisément retrouvé autrement, en cas de besoin, grâce à une recherche de mots-clés (chercheur, laboratoire, Azu, etc). Si tous les abonnés(*) — soit 133 personnes à ce jour (juillet 2009) — se comportaient comme notre pollueur, le mail en question risque de retrouver recopié in extenso en autant d'exemplaires. Cela revient à dire que, dans ce contexte, toute recherche de mots-clés fera réagir votre logiciel de messagerie, soit environ 130 fois. Quelle perte de temps et de mobilisation d'engerie en pure perte !

Sans parler encore de l'espace-disque nécessaire

pour stocker

130 fois le même message...


Le top-post serait le fait de quelques isolés ? NON. Il est le fait que plus de 95% des internautes. Ce cancer est trans-culturel , trans-linguistique et les populations au QI élevé ne sont pas davantage épargnées — ce qui est inacceptable — , à en juger par ce que l'on voit ici ou . Outre-Manche, c'est pareil et chez les Ibères idem. Rien à attendre, donc, de nos « têtes pensantes ».

Autre marotte extrêmement polluante est celle, d'apparition récente, qui consiste à utiliser une couleur d'encre différente de celle du mail auquel on répond. Là encore, nos QI élevés ne montrent pas davantage l'exemple : ni là, ni là encore. Dans ce dernier exemple, le pollueur nous apprend que tout s'arrange (sic) en «  balançant » 124 lignes !

Une liberté en valant une autre et chacun cherchant à se distinguer des autres, on assiste parfois à des échanges de mail qui ont tout du catalogue de chez Ripolin. Que dire de l'aveuglement (tant au sens physique qu'au sens intellectuel) que cela constitue ?


Faut-il un Bac+15 pour comprendre que c'est une connerie hérésie ?


Si vous signifiez aux pollueurs leurs agissements, ceux-ci ont le choix entre quatre comportements :
- reconnaître et changer ce qui doit l'être
- reconnaître mais différer le changement de cap
- nier le désordre
- nier le désordre et tirer sur celui qui annonce les mauvais nouvelles

Dans l'écrasante majorité des cas, c'est cette dernière réaction qui l'emportera.

Cette même Netiquette, toujours, enjoint l'utilisateur de NE PAS utiliser des fichiers au format dit « propriétaire », c'est-à-dire forçant celui qui le reçoit à changer au besoin son équipement logiciel pour pouvoir l'exploiter... si ce n'est pas carrément passer à un achat en espèces sonnantes et trébuchantes. Démocratisation de l'informatique obligeant, l'utilisateur n'est pas passé par la case Apprentissage et fonce sur la souris après deux ou trois heures de galop d'essai ! Sans aucune connaissance technique, il en est donc réduit à utiliser l'équipement installé sur sa machine signé par la firme au papillon jaune dans au moins 90% des cas.

En guise de conclusion (temporaire?), à propos de ces écotartufes, tout ceci m'évoque la parabole de la paille et de la poutre que tout le monde connaît et sur laquelle je pense inutile de disserter plus avant.

       Vous avez dit » écologie » ?

(*) ce qui est malheureusement le cas de 98% des internautes d'aujourd'hui.

16 août 2009

DoS et requêtes légitimes

Google a cru bon — et ce n'est pas moi qui les en blâmerait — de réagir face aux DoS (Denial of Service). La seule chose délicate, dans cette stratégie de défense, est de déterminer à partir de combien de requêtes simultanées on doit considérer qu'il y a DoS. 10 — dix — semble déjà dépasser la limite acceptable par Google.

Or, il se trouve que j'utilise un logiciel de veille qui me permet d'automatiser la visite d'un nombre illimité de pages Web afin d'en localiser d'éventuels changements de contenu. Par défaut, ce logiciel visite simultanément 10 pages, ce nombre restant bien sûr paramétrable. Cherchant à suivre l'apparition de certains mots dans un forum donné, j'ai crée le nombre de contrôles correspondants en interrogeant Google. Du coup, Google recevant simultanément 10 requêtes a pensé à un DoS et m'affiche l'écran suivant:

veille_WSW_et_virus

On observera que cette page fait un clin d'œil au Centre d'aide du service de recherche sur le Web Google.   Celui-ci renvoie d'ailleurs lui-même sur les conditons d'utilisation du service dont le Centre d'aide du service de recherche sur le Web Google — encore lui —  nous dit que l'envoi de requêtes automatique de quelque sorte à Google est contraire à nos Conditions d'utilisation (sic). Or, j'ai beau lire ces recommandations, je ne vois rien qui ressemble à cela. Que l'on me rectifie si je me trompe. En revanche, j'y lis — in extenso — au chapitre 4.5 « Google n'a fixé aucun plafond au nombre de transmissions (expédition et/ou réception) que vous pouvez effectuer à travers les Services ou au volume de l'espace de stockage alloué à la fourniture de tout Service ».

Mauvaise détermination du seuil d'appréciation d'un DoS, d'un côté, et interprétation complaisante de leurs propres conditions d'utilisation, de l'autre, pour Google. D'autres moteurs de recherche ne lui ressemble pas. Heureusement.

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